Je lis et j’écris avec Salto

Manuels de lecture | 66 commentaires

Je lis et j’écris avec Salto

Conçu par quatre professeurs des écoles, ce manuel a su concilier le travail sur la compréhension avec l’apprentissage du code, sans déroger au grand principe de la méthode syllabique : aucune phrase à lire qui contiendrait un code non encore étudié.

L’histoire de Salto accompagne l’enfant toute l’année. Un récit est lu en début de leçon, avec des questions de compréhensions traitées à l’oral. De ce récit, l’enfant n’a à lire qu’un résumé qu’il peut déchiffrer.

L’utilisation des gestes de Borel Maisonny et le départ graphémique permettent une progression bien pensée et cohérente. Le principe des maisons qui regroupent les différentes graphies d’un son est un bon support pour créer des associations au fil de l’apprentissage.

A noter quelques mots outils qui auraient pu être évités et qu’il conviendra d’apprendre en prenant le temps d’introduire leur signification et la place importante qu’ont certains dans les phrases.

Un guide pédagogique très détaillé accompagne l’enseignant dans son travail quotidien, ce qui pourra faciliter la prise en main de sa première classe de CP.

Tout peut être feuilleté sur le site de l’éditeur, ce qui permet de se faire une idée très précise des possibilités de cette méthode.

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« Entre quelque chose qui ne marche pas – la méthode globale – et quelque chose qui fonctionne – la syllabique – il ne peut y avoir de “compromis” mixte. Ce sujet ne relève pas de l’opinion, mais de faits démontrés par la recherche. C’est très clair. » M. Blanquer « recommande vivement l’existence d’un manuel pour tous les élèves, explicite, linéaire, clair ».
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Références

  • Auteur(s) : Agnès Diallo, Yolaine Garcia, Patricia Olivon-Poupart, Myriam Perrocheau
  • Editeur(s) : Librairie des écoles
  • Nombre de pages : 144 pages
  • Date de parution : 18/03/2016
  • EAN13 : 9782369400769

Les auteurs

Gilbert Castellanet

Cofondateur de l’association Lire-Ecrire. Accompagnant des parents confrontés aux difficultés de lecture de leurs enfants, il a acquis une très bonne connaissance des mécanismes de la lecture et a analysé en détail les manuels.

Frédéric Prat

Président de l’association Lire-Ecrire, œuvre dans le domaine de l’éducation depuis 1999, à la recherche des meilleures pédagogies. Il a pu mesurer en pratique l’efficacité de la méthode syllabique pour remettre des enfants en difficulté sur des chemins de réussite.

INTERVIEW DES AUTEURS

Comment vous est venu cette idée de guide ?

Discutant un jour avec une enseignante de CP, nous nous sommes mis à parler de la méthode syllabique. Son intérêt croissant au fil de la discussion, nous lui expliquions différents aspects de l’enseignement de la lecture. Elle nous dit alors qu’elle en avait plus appris dans cette heure de discussion que dans toutes les formations qu’elle avait reçues à ce jour. Une semaine plus tard, elle décidait d’acquérir des manuels syllabiques, ce qu’elle ne regretta pas par la suite. Ce guide sera probablement un voyage en terre inconnue pour de nombreux enseignants. Nous espérons qu’il les enthousiasmera autant que cette enseignante.

Les manuels syllabiques sont-ils vraiment si différents les uns des autres ?

La méthode syllabique repose sur une progression très précise qui guide l’enfant pas à pas et lui permet d’apprendre rapidement à lire. Il y a quelques variantes dans la progression des manuels. Mais, surtout, un fil conducteur n’a jamais empêché la créativité et d’un manuel à l’autre, les différences sont notables. Depuis celui qui considère la lecture comme une activité qui demande une attention exclusive et qui s’interdit toute illustration, jusqu’à celui qui fait entrer l’enfant dans la lecture par le jeu.

L’idéal ne serait-il pas que le professeur invente son propre manuel ?

L’enseignement initial de la lecture, au CP, doit réduire au minimum la part d’improvisation. On ne peut pas aller sur Internet piocher des séquences de cours et les présenter aux élèves sans avoir réfléchi à sa progression. Le manuel est un garde fou. Pour l’enfant, c’est son premier livre, celui qu’il arrivera à lire progressivement. Tout le monde, ou presque, se souvient de son manuel de lecture tant nous lui accordions d’importance. Qui pourrait éventuellement se passer de manuel ? l’enseignant expérimenté qui s’en sera petit à petit détaché. Pour un débutant, la question ne se pose même pas : le manuel est indispensable.