Le préfixe dys vient du grec et signifie trouble, mal, maladie. Il a donné naissance à beaucoup de mots savants en médecine.

 Certes, le néologisme « dysfonctionnement » n’évoque pas particulièrement la maladie. Mais, dans le domaine qui et le nôtre, les mots dyslexie, dyscalculie, dysorthographie créent une confusion par leur connotation médicale.

Ainsi, le mot dyslexie -trouble de la lecture – s’entendait à l’origine comme une affection rare. Puis il a été étendu à des troubles présentant les mêmes symptômes, mais sans cause physiologique.

 Vers 1970, le nombre de dyslexiques a largement explosé, passant de moins de 1 % des enfants à plus de 10 %. Colette Ouzilou a baptisé « vraie dyslexie » l’affection rare, et « fausse dyslexie » la seconde, dont l’origine se trouve dans une pédagogie nocive. La fausse dyslexie peut être guérie en reprenant à zéro par une pédagogie rationnelle.

 Il en va de même pour la dyscalculie et la dysorthographie. Ces mots n’ont d’autre utilité que de masquer les causes réelles d’échecs scolaires massifs. Ainsi, la dyscalculie a-t-elle été déguisée en « déficience logico-mathématique », comme s’il s’agissait d’un nouveau virus.

 

Curieusement, les enfants hyperactifs ont échappé aux dys. Toujours sous le mode docte des gens sérieux, leurs troubles ont été coiffés d’un nouveau signe : TDAH Trouble d’un Déficit d’Attention avec Hyperactivité.

C’est  une vraie maladie que des médecins savent soigner ; mais, comme pour la dyslexie, on l’attribue trop facilement  à des enfants qui se portent bien.

 

Les enfants sont naturellement actifs, curieux, touche à tout. Ils ne sont pas capables d’attention soutenue. C’est normal, et c’est même un signe de bonne santé. C’est l’éducation qui, progressivement, canalise leur activité, développe leur attention. Les bons parents, les bons éducateurs, les bons maîtres, sont ceux qui respectent la nature des enfants sans perdre de vue l’objectif d’en faire des hommes et des femmes responsables et … actifs.

Tout cela se retrouve dans les pratiques efficaces d’apprentissage de la lecture et de l’écriture.