La syllabique est une méthode ancienne, mais encore utilisée au XIXème siècle dans l’enseignement populaire, consistant à faire apprendre aux élèves de longues séries de syllabes avant de faire lire des mots.

Pourtant, dès le XVIIème siècle, le grand savant Blaise Pascal avait proposé d’enseigner le son des lettres, puis de passer aux combinaisons de lettres.

Avant 2005, lorsqu’on employait le mot « syllabique », tout le monde comprenait « alphabétique », c’est-à-dire méthode d’enseignement de la lecture partant de la lettre et du son de la langue parlée qu’elle représente, puis passant par des groupes ou combinaisons de lettres, pour arriver aux mots et aux phrases. Le tout selon une progression rationnelle allant du simple au complexe, permettant de lire des mots simples dès l’acquisition des premières associations phonèmes-graphèmes.

Après les déclarations du ministre Gilles de Robien en faveur du syllabique, ce terme a été récupéré par les partisans des méthodes mixtes associant au moins en apparence alphabétique et global. Cela a produit une confusion volontaire, entretenue par tous les auteurs de manuels mixtes qui se prétendent syllabiques.

Pour éviter tout malentendu, il devient donc nécessaire d’adopter l’expression de méthode alphabétique.

La syllabe demeure une des bases de l’apprentissage, en tant qu’élément de l’articulation et de la prononciation des mots.