L’enseignement explicite est une des modalités de la pédagogie. Il s’oppose à l’enseignement implicite, par lequel on enseigne à l’élève des choses qu’il doit découvrir au travers de ce qu’on lui propose : des documents, des exercices, des jeux, etc… Le maître doit guider les élèves dans leur quête de savoir. La méthode globale et ses dérivés sont implicites, la méthode alphabétique est explicite.

L’enseignement explicite va du simple au complexe, de l’élément au tout, l’enseignement implicite adopte la marche inverse.

L’enseignement explicite est systématique, structuré, progressif et répétitif :

 –    systématique : le maître adopte un chemin et s’y tient ; il n’improvise pas, ses élèves non plus

–    structuré : les divers acquis élémentaires sont structurés en ce sens que tout nouvel acquis s’appuie sur les précédents ; d’autre part, les autres relations, liens logiques, associations entre acquis sont enseignés, évidemment selon le niveau de savoir des élèves

–    progressif : chaque nouvel acquis est proportionné à ce que la majorité des élèves de la classe peut assimiler en une fois à un moment donné ; pour les élèves plus lents, la progression est adaptée :

les progrès, la progression sont le fondement de l’enseignement d’un savoir quelconque : progressions durant la scolarité, progression dans l’année scolaire, dans une leçon ; plusieurs progressions sont toujours concevables, mais des choix cohérents doivent être faits

–    répétitif : sous de multiples formes

 Le maître se considère comme responsable de faire progresser chacun de ses élèves, selon ses capacités et motivations. Il cherche à maximiser la part, dans les temps scolaires, du temps effectif d’apprentissage de chacun : temps pendant lequel l’élève est occupé à une activité ni trop difficile, ni trop facile pour lui. C’est presque impossible si la classe est très hétérogène en niveaux de savoir.