Il arrive qu’un enfant, qui comprend parfaitement un mot prononcé par quelqu’un d’autre, prononce ce mot différemment. Par exemple, entendant « cochon », l’enfant dit « tochon » et, si l’on répète « cochon », il répète « tochon ». Si on lui dit « tochon », il proteste car il semble distinguer la syllabe to dite par lui et la même syllabe dite par une autre personne.

Il existe dans ce cas un défaut de différenciation, de discrimination de certains sons ; une insuffisance de « conscience phonologique ».

L’aptitude à différencier les phonèmes dans les mots entendus est variable selon les enfants ; certains phonèmes sont assez proches les uns des autres. Il faut donc en s’adressant à un petit enfant parler lentement et distinctement et lui demander de répéter sans erreur. Il va de soi que la musique et le chant contribuent aussi à l’éducation de l’oreille.

Là aussi, la détection précoce des difficultés rend le traitement plus facile.

Si on ne le fait pas, l’apprentissage des associations entre graphèmes et phonèmes sera beaucoup plus difficile.

Dans tous les cas, l’apprentissage alphabétique contribue à l’amélioration de la diction.